Se préparer à accoucher naturellement est l’un des principes de la Slow Parentalité… même si votre choix est d’avoir recours à la péridurale, les conseils pour un accouchement naturel vont aider toutes les futures maman le jour J ! Créatrice de la Slow Parentalité, coach parentale en parentalité nature, j’accompagne tous les parents qui souhaitent prendre le temps d’être parents dans le respect du rythme de chacun ; des parents et de bébé et cela le plus tôt possible c’est à dire dès la grossesse sans oublier le moment de l’accouchement !
Le 15 janvier 2019 j’ai donné naissance à ma petite Romy tout naturellement et je profite donc d’ajouter à mes 10 conseils professionnels… un peu de mon expérience personnelle pour le jour J. Se préparer à accoucher naturellement est important pour que chaque future mère puisse être maîtresse de son accouchement et réussir son accouchement physiologique si c’est son choix !
Voici les 10 clés pour vous préparer à accoucher le plus naturellement possible. Et puis, même si vous voulez un accompagnement plus médicalisé le jour J, ces clés vous aideront quand même pour vous sentir bien et créer une bulle de bien-être.
1/ Faire une préparation à la naissance pendant la grossesse !
Ce premier conseil semble basique mais il y a encore beaucoup de femmes enceintes qui n’ont pas une préparation complète à l’accouchement. Il faut en parler avec le médecin qui suit votre grossesse ou votre sage-femme. A partir du 6ème mois de la grossesse, faîtes une préparation qui vous ressemble : préparation classique, sophrologie ( pour la détente le jour J), le chant prénatal ( pour le contact maman-bébé par la voix), le yoga de grossesse ( pour la respiration, la relaxation et la visualisation de l’accouchement), la préparation en piscine ( pour une musculation en douceur dans l’eau), l’haptonomie ( pour rentrer en contact avec bébé et faire équipe avec lui le jour J), la méthode Bonapace ( des digito-pressions, des massages et de la relaxation tout en impliquant le papa). Vous n’avez plus qu’à choisir, mais surtout ne faîtes pas l’impasse sur la préparation qui est essentielle.
2/ C’est mon accouchement !
Répétez ce mantra : « Je vais accoucher, on ne va pas m’accoucher » !
C’est sur le même principe qu’une fois votre enfant né, vous pourrez vous répéter « c’est moi la maman ! (et « c’est moi le papa »…pour le papa !). C’est à vous que revient les décisions, de choisir ce que vous voulez ou ne voulez pas pour VOTRE accouchement. La naissance de votre enfant doit être un moment de bien-être pour le bien naître de Bébé. La Slow parentalité c’est vouloir un accouchement qui respecte maman et bébé, les choix que vous allez faire pour une naissance et un accouchement respectés.
3/ Faire un plan de naissance !
Ecrivez noir sur blanc ce que vous aimeriez pour votre accouchement : vos souhaits pour le côté bien-être comme par exemple que le travail de l’accouchement se passe dans la pénombre, mettre une lumière tamisée, le fait que vous puissiez utiliser le ballon de naissance ou la baignoire…et pour le côté médical : choisir la position d’accouchement, faire le monitoring de façon intermittente pour bouger pendant le travail ou encore pas de perfusion par principe de précaution… même si la décision médicale doit primer sur vos souhaits cela est un plus d’écrire ce que vous aimeriez pour ne pas être prise au dépourvu le jour J.
Et n’oubliez pas dans ce plan de naissance de mettre aussi tous vos souhaits concernant les soins faits au bébé : comme couper le cordon quand celui-ci a cessé de battre, mettre bébé au sein tout de suite après la naissance pour qu’il trouve le sein tout seul pour lui offrir la tétée de bienvenue…
4/ Faire de l’alimentation votre alliée pour être en forme en fin de grossesse !
Tout au long de la grossesse, vous devez avoir une alimentation à haute valeur nutritionnelle, saine, fraîche, de saison et si possible biologique. Je vous propose aujourd’hui de vous concentrer plus particulièrement sur votre périnée qui va être soumis à rude épreuve lors de l’accouchement et d’apporter des aliments qui vont le protéger et améliorer son élasticité.
Des bons gras, des légumes verts et jaunes et de la vitamine C : voilà le trio alimentaire qui va vous permettre de prendre soin de votre périnée. Pensez aux sources végétales de bon gras (huile d’olive, des avocats, des noix et des graines) aux aliments riches en vitamine C (papaye, brocolis, poivrons rouges, choux de Bruxelles, les fraises), aux aliments riches en cystéine (un acide aminé antioxydant aux propriétés indispensables pour réparer la peau) : viande rouge bio, volaille, œuf, fromage blanc, yaourt, poivron rouge, ail, flocons d’avoine…
5/ Préparer votre trousse à pharmacie naturelle avec votre sage-femme ou votre pharmacienne !
Je vous conseille d’avoir avec vous le jour J quelques remèdes homéopathiques et autres remèdes naturels.
Par exemple, emportez le remède « Rescue », un mélange d’élixirs floraux en Fleurs de Bach qui va vous permettre de gérer les moments de stress, de panique pendant l’accouchement.
N’oubliez-pas d’ajouter l’huile essentielle d’orange douce à diffuser en salle de travail, une huile de massage bio pour que le futur papa vous masse, une bouillotte remplie de lin ou de noyaux de cerises, un brumisateur d’eau…Pour les granules homéopathiques, votre sage-femme saura vous conseiller les plus adaptées à vous !
6/ Utiliser les moyens naturels pour accompagner les contractions… chez vous et/ou à la maternité
- Un bain chaud relaxant si vous n’avez pas perdu les eaux : j’ai eu la chance de pouvoir en prendre un à la maternité et cela est apaisant.
- Prendre les bonnes postures pour accompagner les contractions avec un ballon de naissance (un ballon « Swiss Ball ») et vous pouvez utiliser le ballon et « utiliser » le futur papa vous vous accrocher à lui et détendre votre dos. Formée par Ballon Forme© en 2008, je propose des ateliers « Belly Balloon Baby », des ateliers de gym douce spécifique qui allient la méthode Ballon Forme© à mes conseils en Slow ParentalitéÒ.
- Criez ! C’est dans mon cas ce qui a été le plus utile pour lutter contre la douleur du travail et de l’accouchement ; une plainte qui vient de très loin, quelque chose d’animal que je n’avais jamais entendu avant… et c’est là qu’on se rappelle qu’on est un mammifère comme les autres J
- Restez dans votre bulle et laissez les hormones naturelles de l’accouchement faire leur travail et favorisez-les en restant dans la pénombre, en chuchotant…
- « Tu vas y arriver ! » : Acceptez les encouragements de la sage-femme et du papa, vous n’imaginez pas le bien que cela peut faire dans les moments où l’on perd un peu espoir d’y arriver…
- Essayez la gaz anti douleur que la sage-femme peut vous proposer. Je n’ai pas aimé ni vraiment supporté de mettre ce masque sur mon visage… mais il paraît que le peu que j’ai reçu semblait apaiser le niveau de la douleur (j’avoue que cela ne m’a pas sauté aux yeux même si je n’étais pas dans le monde réel mais bien dans ma bulle donc je ne me souviens pas de tout).
7/ J’anticipe l’après-accouchement !
Vous allez me dire que vient faire l’après-accouchement dans un sujet sur l’accouchement ? C’est ça aussi la Slow Parentalité : il est important de préparer l’allaitement et le postpartum. La nouvelle maman peut être épuisée par la grossesse, par l’accouchement, débordée par le flot des émotions qui la submergent depuis la naissance. Son bébé, son trésor qui pleure, qu’il faut nourrir, soigner, protéger… c’est pourquoi pour prendre soin de soi, il faut ANTICIPER !
La grossesse, l’accouchement et les « suites de couches » sont un tout, un défi à accomplir, une compétition sportive à gagner. Vous n’imagineriez pas courir un marathon sans préparation et c’est donc pareil pour ces moments intenses physiquement et émotionnellement qu’il faut donc préparer : préparer la grossesse, l’accouchement et le postpartum.
Pour l’allaitement, emportez avec vous à la maternité mon livre « 100 réflexes allaitement » que vous aurez lu pendant la grossesse et qu’il est bien d’avoir avec soi pour prendre confiance en soi et se rappelez des conseils comme « allaiter à la demande », « se mettre sur l’horloge bébé » etc.
8/ Faire son nid à la maternité !
On prend possession des lieux pour se sentir comme chez soi : une photo de famille, un collier porte bonheur préparé par vos amies lors du blessingway ( rituel de passage pour la future mère qui est organisé par ses amies à partir du 7 ème mois de grossesse) ou encore un fanion avec des petits mots d’encouragement à relire en salle de travail.
C’est le moment de diffuser de l’huile essentielle d’orange douce pour rendre le lieu apaisant, de tamiser la lumière, de demander au personnel soignant de chuchoter, d’avoir une couverture toute douce, votre coussin d’allaitement pour prendre les bonnes positions pendant le travail.
9/ Faire équipe avec la sage-femme !
Un accouchement naturel se prépare en équipe et la sage-femme libérale est incontournable pour réussir ce challenge. Je ne remercierai jamais assez ma sage-femme libérale, Frédérique qui nous a accompagnés tout au long de la grossesse avec la méthode Bonapace. Et puis, la sage-femme de l’hôpital qui nous a accompagnés le jour J était aussi indispensable avec tous ses encouragements, sans oublier ceux de l’auxiliaire de puériculture qui était présente en salle de naissance.
Car il y a dans l’accouchement naturel un moment de désespoir ou la douleur est si intense qu’elle est presque capable de vous faire abandonner… En vrai, évidemment, on n’abandonne pas car la délivrance et la naissance de Bébé est proche ! C’est là, que les « tu vas y arriver ! », « ton bébé va naître, il faut juste pousser ! » sont indispensables pour tenir. Dans ce moment où la douleur était si intense, je pensais à mon lieu refuge au bord de la mer et à ma sage-femme libérale qui nous racontait comment cette phase difficile allait laisser place à la naissance de bébé, la délivrance… et la joie indescriptible d’avoir son bébé contre soi, de l’avoir fait naître et d’en oublier la douleur aussitôt. Ce qui est exactement est arrivé J
10/ Avoir un papa-doula !
J’ai été accompagnante à la naissance, doula et coach parentale depuis 2006, ayant accompagné en tant que doula des parents en France puis en Angleterre, aux USA… Mais cette fois ci j’ai eu besoin de me sentir accompagnée à mon tour. Je trouve qu’en France il est compliqué d’avoir sa doula en salle de naissance. Mon idée a été : de faire du futur papa un « papa doula ». Un papa qui va soutenir la maman pendant la grossesse, l’accouchement, l’allaitement et la suite ! Le papa de ma petite Romy a été un accompagnant hors-pair, il était là avec des paroles apaisantes ou encourageantes selon les moments, il a su utiliser les petits outils pour m’aider à lutter contre la douleur, à créer notre nid à la maternité et il a su aussi s’effacer quand je ne supportais plus qu’on me parle ou qu’on me masse… pour me laisser dans ma bulle, respecter mon accouchement, ma douleur pour que je fasse naître notre bébé.
Mélanie Schmidt-Ulmann
Consultante parentalité naturelle et Auteure
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